Le terme vin bouchonné ramène généralement au fameux goût de bouchon. Il s’agit là de la hantise des amateurs de vins et sommeliers à travers le monde.
De grands producteurs de vins se sont alors tournés vers d’autres types de bouchons. Néanmoins, le bouchon en liège fait son retour, grâce notamment aux recherches menées par Amorim. Rien ne vaut effectivement ce matériau garant du bon vieillissement des vins. Voici l’un de nos guides autour des vins et vignobles de France pour en apprendre plus sur le sujet.
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Le redoutable « goût de bouchon »
Le « goût de bouchon » est une des causes de renvoi du vin après débouchage. Comme son nom le laisse supposer, il est dû au bouchon de liège. Une atmosphère viciée peut aussi contaminer le vin avant le bouchage.
Ce désagrément se matérialise surtout par une odeur de moisi, ainsi que par un goût de carton mouillé. S’il n’est pas toujours constaté à l’ouverture, il a tendance à altérer le goût du vin de manière notable et progressive. Lors de la dégustation de vin, mieux vaut ne pas agiter le verre afin de le détecter dès les premières gorgées.
Un sondage datant de 2009 et effectué sur une vingtaine de dégustateurs s’est avéré révélateur sur le phénomène. Il en ressort que 2 % des plus grandes cuvées bouchonnées avec du liège sont contaminées. L’on a alors parlé d’anomalies de goût.
Récupérer du vin bouchonné
Le vin bouchonné a tendance à se dégrader rapidement. En moins d’une heure, il perd toutes ses substances. Pour éviter cette déconvenue, deux astuces simplistes se révèlent payantes :
- La première se fait en trois étapes : transvaser le vin dans une carafe, puis rincer la bouteille avec du vinaigre de vin. Reste à remettre le vin dans sa bouteille avant de servir.
- La seconde utilise une feuille de Cellophane. Celle-ci est insérée dans la bouteille, à hauteur de 20 cm. Après une dizaine de minutes d’immersion, le fameux « goût de bouchon » devrait s’atténuer, voire disparaître.
Retour en force des bouchons de liège
Amorim a redoré le blason des bouchons en liège. Ce groupe portugais spécialisé dans ce type de matériau (5,4 milliards de bouchons par an) a effectivement mis gros dans des recherches. Une démarche payante, puisqu’en 2016, il a présenté son CDTech. Ce procédé consiste à analyser les bouchons, afin de les garantir exempts de TCA. Seul bémol : il a un coût (10 millions d’euros), ce qui ne permet pas de l’utiliser à tous les bouchons.
Grâce au NDTech, la maison Laroche a renoué avec les bouchons en liège. Un virage à 180 ° qui fait suite à son annonce datant 2003, portant sur l’utilisation de capsules à vis pour ses chablis grand cru.
De même, la FFL (Fédération française du liège) a publié les résultats d’une enquête Nielsen faite en 2018. Il en ressort que l’ensemble des vins rouges écoulés à plus de 8 euros dans les grandes surfaces présente des bouchons en liège. À l’heure actuelle, 70 % des vins dans le monde ont réadopté ce matériau permettant au vin de bien vieillir.
⭐ Est-ce que le vin bouchonné est-il connu ?
De nombreux consommateurs de vin ne sont pas au vent, en ce qui concerne ce défaut. Cette ignorance s’explique notamment par l’incapacité de l'identifier. De plus, on estime que le fléau du vin bouchonné ne concerne que 10 % des vins mis sur le marché.
⭐ Le vin bouchonné a-t-il du succès ?
Le vin bouchonné est assimilé à du vin qui a tourné. De nombreux spécialistes en déconseillent même la consommation. Ils parlent notamment de liège atteint d'une maladie… d’où la notion de vin bouchonné.
⭐ Le vin bouchonné est-il bon ou mauvais pour la santé ?
Le vin bouchonné ne représente aucun danger pour la santé. Il faudra néanmoins composer avec un goût jugé désagréable (goût de carton humide), ainsi qu’avec une odeur pour le moins forte.